Descriptif de l'établissement
A l’intérieur des 107 hectares du Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy, à proximité du grandiose mémorial édifié en l’honneur des 66 000 soldats canadiens morts lors de la Grande Guerre, un édifice plus modeste est dédié « à la mémoire (…) des officiers, sous-officiers et soldats de la Division Marocaine tombés ici glorieusement les 9, 10 et 11 mai 1915 ».
Avant que les Canadiens n’enlèvent aux Allemands la crête de Vimy, en avril 1917, d’autres soldats y avaient déjà mis le pied mais n’avaient pu s’y maintenir faute de renforts et d’un soutien suffisant de l’artillerie. Ces « précurseurs », ce sont les zouaves et les tirailleurs marocains, chéchias rouges et pantalons bouffants, accompagnés dans la Division Marocaine par des volontaires de la Légion étrangère venus de 52 pays.
Aux hommes de la Division Marocaine partis à l’assaut de la crête de Vimy
Le matin du 9 mai 1915, ils percent les lignes allemandes, traversent le bois de la Folie et abordent la crête de Vimy. Pour suivre leur avance et régler les tirs d’artillerie, des carrés de drap blanc leur ont été cousus dans le dos, ce qui les transforme en cibles privilégiées pour les Allemands sur leur flanc. En outre, l’artillerie commence à manquer de munitions et les renforts ne suivent pas : l’ordre de repli tombe avec le soir. Les soldats marocains doivent abandonner le terrain conquis au prix de lourdes pertes.
Les tirailleurs de la Division Marocaine font partie des quelques 820 000 hommes mobilisés dans les colonies ou les protectorats français durant la Première Guerre Mondiale, dont 636 000 envoyés en France comme soldats ou comme manoeuvres. Parmi les 449 000 engagés dans les combats, la majorité vient d’Algérie (150 000) et les autres d’Afrique subsaharienne (135 000), d’Indochine (43 000), de Tunisie (39 000), du Maroc (34 000). 70 000 d’entre eux périront sur le sol français.
Apposées sur le monument, des plaques rendent hommage à d’autres combattants de l’armée française originaires de Grèce, du Soudan et encore de Tchécoslovaquie.