Catherine O’Miel, directrice d’études à la Mission Bassin Minier nous a raconté l’inscription du Bassin minier au Patrimoine mondial de l’Unesco et le travail de sélection pour en arriver là. La date du 30 juin 2012 est un anniversaire que le territoire continuera de célébrer avec beaucoup de fierté !
L’annonce de l’inscription
Catherine, vous étiez présente le jour où le Bassin minier a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Pouvez-vous nous raconter comment s’est passée cette inscription ?
Le 30 juin 2012, après 10 ans d’un travail collectif intense, la récompense est arrivée peu avant 19h. Le Comité du Patrimoine Mondial composé de 21 pays qui représente les 194 qui ont ratifié la Convention était réuni à Saint-Pétersbourg pour étudier la candidature du Bassin minier. L’inscription sur la Liste du patrimoine mondial du Bassin minier est validée en tant que « paysage culturel » ! Nous nous sommes tous levés et la nouvelle a été applaudie par l’assemblée. Jean-François Caron a prononcé un discours très émouvant en remerciant le Comité, au nom des mineurs et de leurs familles…
J’ai pleuré pendant 3 jours ! Quelle émotion… et en parallèle, quelle frustration d’être loin de tous ceux avec qui nous avions travaillé et avec qui nous voulions partager cette grande joie !
Le travail de sélection
Aujourd’hui, l’inscription représente 353 éléments du patrimoine minier répartis sur 4000 hectares. Comment ont-ils été sélectionnés ?
D’abord un recensement complet a été effectué. Il s’agissait de répertorier tout ce qui reste, l’héritage dans sa globalité. Ensuite, il fallait que ces éléments correspondent à l’histoire qu’on racontait, une histoire universelle, commune à tous les Hommes, l’histoire du Bassin minier comme une partie de l’histoire de l’Humanité.
Finalement, nous avons retenu 353 éléments (terrils, fosses, chevalements, cités minières, cavaliers…), qui représentent 25% de tout ce qui reste de cet héritage minier. Ces éléments devaient répondre à plusieurs critères, d’universalité, d’authenticité et d’intégrité.
Si beaucoup de ces éléments se trouvent sur le territoire de Lens-Liévin, c’est qu’il correspond à une période très active, très riche, de l’histoire de l’exploitation minière. Sur le site web du Bassin minier Patrimoine mondial, un index recense tous les éléments concernés (rubrique Ressources > Gestion du Bien).