Coup d’envoi au Mémorial 14-18 Notre-Dame de Lorette

Du 27 juin 2024 au 5 janvier 2025

Jeux olympiques obligent, on va beaucoup parler de sport cet été… Avec l’exposition « Coup d’envoi » le Mémorial’ 14-18 et l’Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense se penchent sur la manière dont la Grande Guerre a transformé la culture sportive hexagonale en popularisant les sports collectifs. 

Exposition Coup d'envoi. La Grande Guerre et les sports collectifs au Mémorial 14-18 Notre-Dame de Lorette

Les Français n’ont pas attendu 14-18 pour pratiquer une activité physique. Mais on ne se dépense pas de la même manière avant et après la Première Guerre mondiale. Voilà comment on pourrait résumer le propos de l’exposition « Coup d’envoi. La Grande Guerre et les sports collectifs ».

Une exposition sur les sports collectifs pratiqués pendant la Première Guerre mondiale

Conçu par Laurent Veyssière, directeur de l’ECPAD et commissaire de l’exposition. L’événement revient sur une conséquence imprévue du brassage de combattants qui caractérise la Grande Guerre. Si les Français et les Allemands pratiquent depuis longtemps la gymnastique en 1914. L’arrivée des Anglo-saxons fait bouger les lignes au profit des sports collectifs sitôt la ligne de front stabilisée, en 1915. Déjà bien implanté dans le nord de la France, le football se développe avec l’arrivée des Britanniques, qui continuent d’y pratiquer leur sport favori, juste devant le rugby. À partir de 1917, le contingent américain débarque avec ses propres disciplines. Déjà connu, le basket se banalise tandis que les Poilus découvrent les joies du volley, du base-ball ou du football américain.

Les sports collectifs une échappatoire et un élément stratégique

Les “sports co” offrent une échappatoire, un moment d’insouciance et de détente. D’abord indifférent à leur banalisation l’état-major français constate que les matchs se multiplient. Improvisés d’abord puis plus structurés – bien des parties de football ont commencé en plaçant quatre vareuses au sol pour matérialiser les cages… 1917 marque une rupture : au lendemain des mutineries, le commandement comprend qu’il devient essentiel d’offrir une respiration aux combattants. Un document en témoigne dans l’exposition : la commande de 5000 ballons. Elle est signée par le ministère de la Guerre au lendemain de la campagne lancée par le journaliste Georges Rozet, avec une série d’articles en faveur du « Ballon du poilu ».

La Première Guerre mondiale a profondément marqué la culture sportive française

Mais c’est au lendemain du conflit qu’on peut vraiment mesurer l’héritage de Grande Guerre. Partout, les vétérans gardent l’habitude de jouer ensemble et fondent les clubs et les associations. Et profitent souvent des terrains aménagés par les Britanniques. Si le football s’impose comme le sport roi, la première Coupe de France, exposée au Mémorial, date de 1917. Elle porte le nom de Charles Simon, un dirigeant sportif tué au combat en 1915. Le rugby prend ses aises dans le sud-ouest et les clubs se multiplient dans toutes les disciplines. Les réformes du Front populaire, en 1936, contribuent à installer davantage encore le match du dimanche dans la vie de tous les jours. Et donnent davantage de temps aux salariés pour pratiquer leur sport préféré. Le reste, comme les mille détails de la petite histoire du sport pendant la Grande Guerre, est à découvrir dans l’exposition.

Soldats français jouant au football sur une place

En pratique

Centre d’histoire du Mémorial 14-18 Notre-Dame de Lorette
102 rue Pasteur à Souchez
03 21 74 83 15 – contact@memorial1418.com

Exposition en accès libre
Du mercredi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h et le week-end de 11h à 13h et de 14h à 18h

Retrouvez les rendez-vous organisés autour de l’exposition : Programmation autour de l’exposition – Mémorial’14-18 (memorial1418.com)