Festival de la Sainte Barbe – autour du 4 décembre

Du 29 novembre au 8 décembre 2024

Le festival des arts et du feu ravive la flamme de la Sainte Barbe dans le Bassin minier. Il enflamme l’agglomération de Lens-Liévin et le 9-9bis, chaque année autour de la date symbolique du 4 décembre. 4 décembre, jour de la Sainte Barbe et date anniversaire de l’ouverture du Louvre-Lens.

Programmation 2024 complète dévoilée mi-octobre, en attendant retrouvez les têtes d’affiche du 6, 7 et 8 décembre 2024.

Ce festival est une histoire de territoire

Depuis plus de 100 ans, le 4 décembre est un temps fort pour le Bassin minier. Chaque année on y célèbre la Sainte-Barbe. Le 4 décembre est également une date anniversaire pour le Louvre-Lens. En 2012, il ouvrait ses portes pour la première fois. Cette date n’a pas été choisie par hasard. Elle vient rendre hommage aux hommes de cette terre minière. Et annonce le projet du Louvre-Lens d’être le musée de tout un territoire en perpétuelle renaissance.

A l’instar du Louvre-Lens et de l’inscription du Bassin minier au Patrimoine mondial, le territoire de Lens-Liévin s’attache à faire perdurer la mémoire des mineurs au travers de la Sainte Barbe. C’est une tradition ancrée dans le cœur des habitants du nord de la France. Elle s’impose au fil du temps comme un événement culturel ambitieux.

La naissance du festival de la Sainte Barbe

En 2018, l’agglomération de Lens-Liévin crée les Fêtes de la Sainte Barbe. En puisant dans les racines du territoire, ce festival fédérateur rend hommage aux mineurs. Il perpétue et renouvelle la tradition autour de trois symboles forts : le feu, le bruit et la lumière. Ces éléments, rythmaient la vie de la mine. Et renaissent aujourd’hui sous forme d’interventions artistiques variées et inédites : mapping vidéo, spectacles pyrotechniques et enflammés, installations de feu…

Une tradition encore vivace dans les familles

Le 4 décembre, dans les mines, était traditionnellement un jour chômé. Au cours duquel on rendait hommage à Sainte Barbe. Sainte Patronne des mineurs, des pompiers, des artificiers, face aux risques du feu et des explosions. Passé les cérémonies religieuses et remises de médailles du travail, on prenait du bon temps en famille ou entre amis. Les communes et les Sociétés des Mines organisaient des spectacles, bals, briquets, fêtes foraines. Les souvenirs de Sainte barbe restent vivaces dans les familles.

la sainte Barbe au temps de la mine

Cher ami,  Bonnes et heureuses Fêtes de Sainte Barbe, nous pensons bien à vous.

Ces quelques mots envoyés à un mineur de fond ponctuaient chaque année la vie des habitants. Pour les proches et les amis, cette fête était synonyme de solidarité et d’un fort sens de la famille. Tous se retrouvaient le 4 décembre afin de célébrer les mineurs autour de banquets et de bals dansants.

Sainte Barbe, le visage de cette célébration, protégeait les mineurs des coups de grisou et des incendies. Elle siégeait entre deux bowettes*, posant son regard bienveillant sur les ouvriers.

* bowettes : galeries

Toute une légende

La légende raconte qu’au 3ème siècle en Asie Mineure, une jeune fille du prénom de Barbara vivait recluse dans une tour. Sur la volonté de son père, pour la protéger de ses soupirants. Parti en voyage, ce dernier découvrit à son retour qu’elle s’était convertie au christianisme. Fou de rage, il tenta de l’immoler. Elle prit la fuite, il la retrouva, et au terme d’affreux supplices, lui fit couper la tête. La réplique du ciel ne se fit pas attendre, le père fut foudroyé sur le champ. Depuis lors, Sainte Barbe est devenue la sainte patronne des métiers confrontés aux dangers du feu et des explosions; comme les mineurs, mais aussi les artificiers et les pompiers.

Et comme dit la chanson de Simon Collier : « Mais non, mais non… Sainte Barbe, alle n’est pas morte ! »